Qu’est-ce que le micro-crédit professionnel ?
Publié le 16 Avr 2024
Temps de lecture : 3mn
Conseil
Pour les plus petites entreprises, voir pour les projets naissants, il peut ne pas être aisé d’avoir accès à des financements externes. L’obtention d’un crédit, notamment, peut s’avérer délicat tant il peut être compliqué d’arriver à convaincre les organismes de crédit lorsque l’on dispose de peu de garanties. Une solution sur mesure existe néanmoins, afin d’accompagner les petites structures dans leur développement… Le micro-crédit.
Quelles sont les caractéristiques du micro-crédit ?
Avant toute chose, il est essentiel de rappeler qu’il existe deux types de micro-crédit, l’un destiné aux professionnels et l’autre destiné aux particuliers pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Dans cet article, seul le micro-crédit professionnel sera abordé.
Plusieurs éléments distinctifs permettent de différencier le micro-crédit des crédits bancaires traditionnels.
Comme son nom l’indique, l’une des spécificités principales de ce type d’emprunt se trouve dans les montants concernés.
Les sommes prêtées sont, en effet bien, plus réduites que celles traditionnellement empruntées dans le cadre d’un crédit bancaire « classique ». Le micro-crédit est d’ailleurs plafonné à un capital emprunté maximum de 12 000 €.
Il est important de noter que le micro-crédit est un crédit rémunéré, c’est-à-dire qu’un taux d’intérêt est appliqué sur le capital emprunté et doit être payé à l’organisme préteur.
Son remboursement se fait sur une durée maximale de 5 ans.
Il se distingue également par le fait qu’au-delà des montants en jeu, le micro-crédit est plus simple à obtenir qu’un crédit classique.
À qui s’adresse le micro-crédit professionnel ?
Du fait de la faiblesse des sommes empruntées et de sa relative facilité d’accès, le micro-crédit pour une entreprise vise tout particulièrement les initiatives jeunes ou naissantes qui n’ont, de fait, pas accès à des voies de financement plus classiques, ne pouvant généralement satisfaire aux conditions habituellement fixées par les organismes de crédits.
Il s’avère, donc, être un outil de choix pour les entrepreneurs souhaitant se lancer ou ayant besoin d’un coup de pouce pour faire avancer leur projet.
Le type d’activité exercé ou la forme de la structure n’ont pas d’importance pour accéder à ce dispositif.
En revanche, il faut bien noter que les entreprises qui emploient plus de 3 salariés ne peuvent pas en bénéficier.
Comment obtenir un micro-crédit pour votre entreprise ?
Malgré le fait que le micro-crédit se veuille être facilitant pour les plus petites entreprises, son octroi n’est pas automatique et il est essentiel de satisfaire à quelques conditions pour pouvoir en profiter.
Il faudra notamment identifier vers qui se tourner : tous les organismes de crédit ne peuvent pas pratiquer le micro-crédit. Ils doivent, pour cela, recevoir une habilitation spéciale de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Au-delà des organismes bancaires « traditionnels » titulaires d’une telle habilitation, vous pouvez vous tourner vers certaines associations comme :
Il est également possible de faire appel à certains réseaux de financement spécialisés dans la création d’entreprise :
Pour pouvoir convaincre votre interlocuteur, vous devrez bien évidemment présenter un projet viable et présenter un garant au potentiel prêteur.
Le garant doit être prêt à s’engager sur un montant équivalent à 50 % de la somme prêtée.
Pour information, sachez que de nombreux micro-crédits sont garantis par le Fonds de cohésion sociale.
Vous avez un projet d’entreprise et cette solution de financement vous intéresse ? Tous les consultants en financement KPMG se mobilisent pour vous informer et vous aider à construire votre dossier.
Sources :
- Le microcrédit professionnel : une alternative en cas de refus de prêt par les banques traditionnelles – francenum.gouv.fr
- Entrepreneurs : connaissez-vous le microcrédit professionnel ? | economie.gouv.fr
- Le microcrédit (banque-france.fr)
- Les associations sans but lucratif et les fondations reconnues d’utilité publique habilitées à faire certains prêts. (Articles R518-57 à R518-62 du Code monétaire et financier) – Légifrance (legifrance.gouv.fr)
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