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Les PME face aux défis actuels : l’appel pressant à l'accompagnement

Publié le 30 Nov 2023

Temps de lecture : 4mn

Conseil

Les PME sont confrontées à de nombreux défis en cette fin d’année 2023. Parmi eux : le remboursement des PGE, le ralentissement de l’économie lié à l’inflation et au contexte international, les difficultés de recrutements persistantes, mais pas seulement. Difficile d’y voir clair pour préparer 2024.

Marc Basset, Associé – Directeur au sein du cabinet d’expertise-comptable KPMG, fait le point sur la santé des entreprises et évoque les recours à envisager.

La pression sur les épaules des dirigeants de TPE et PME s’intensifie. L’échéance du remboursement des Prêts Garantis par l’Etat combinée à l’inflation, la cyber insécurité ou encore les difficultés de recrutements qui s’allongent font craindre le risque d’une vague de défaillances sans précédent.

Les conséquences de la COVID toujours palpables en 2023 et 2024

Marc Basset, associé et directeur au sein du cabinet d’expertise comptable KPMG, y voit les suites d’une crise COVID de longue durée dont les entreprises assument encore les conséquences. « Les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les fermetures temporaires et les restrictions de déplacement en 2020 ont créé un environnement instable qui a amplifié l’endettement des PME. »

Grâce à la politique publique de soutien à l’économie, plus de 659.000 entreprises ont bénéficié d’un PGE durant cette période pour un montant moyen de 180 000 euros, ce qui a eu pour effet de préserver leur trésorerie tout en induisant une incertitude quant à son remboursement.

  • 180 000 €

    c’est le montant moyen d’un PGE

Or, 3 ans après, l’échéance du remboursement des Prêts Garantis par l’Etat est là et fragilise leur trésorerie. Les chefs d’entreprise se retrouvent parfois dans une situation délicate où ils doivent choisir entre le remboursement et l’investissement, au risque de ne pouvoir supporter l’entièreté des charges. A ceci s’ajoutent les difficultés d’accès au crédit et un crédit cher qui rendent compliqués la mise en place de financements d’entreprise complémentaires.

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Difficultés de recrutement, cybersécurité : des préoccupations qui se prolongent

Depuis plusieurs années, les difficultés de recrutement reviennent régulièrement parmi les préoccupations des dirigeants. Toutefois, elles ne semblent pas prêtes à s’estomper. Dans son dernier baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode, elles étaient désignées comme le premier frein à la croissance identifié par les TPE / PME : 54 % des dirigeants les citent, contre 56 % lors du baromètre précédent. Elles demeurent, ainsi, parmi les sources de préoccupation majeures pour de nombreuses PME/PMI. L’évolution des modes de travail constitue également une difficulté supplémentaire en termes d’adaptation pour de nombreuses PMEs.

Il en est de même pour la cyber insécurité. Dans le dernier baromètre France Num, publié en septembre 2023, on relevait une sensibilité accrue à la cybersécurité chez les TPE et PME/PMI. Une préoccupation accentuée par un contexte anxiogène : 385 000 cyberattaques avaient été recensées en 2022, dont une majorité sur des PME. Vol de données, usurpation d’identité, déni de service : les PME sont les cibles privilégiées et leur vulnérabilité peut avoir des conséquences dramatiques.

  • 58 600 €

    c’est le coût moyen d’une cyber attaque réussie

D’autres facteurs constitutifs de progrès à terme complexifient l’horizon

L’inflation et le développement de l’usage de l’IA générative par les entreprises sont également des facteurs qui contribuent à alourdir le bilan. « L’inflation est certes moindre ces mois-ci, mais elle est toujours présente ». Elle oblige à une adaptation permanente des revenus et des prix. Ceci est d’autant plus impactant pour les entreprises évoluant dans les secteurs où les prix sont fixés directement ou conventionnellement par la puissance publique.

Le développement de l’IA quant à lui, s’il participe à des gains de productivité incontestables, expose les entreprises à de potentielles fuites de données propriétaires ou privées ou à des risques de fraude.

L’évolution du contexte réglementaire, enfin, n’est pas à négliger. Cela se traduit par deux réglementations d’envergure : le passage à la facturation électronique et l’alignement avec les objectifs de la CSRD. « Il y a ici un véritable enjeu de conformité pour les TPE et PME qui vont devoir mobiliser des ressources. C’est leur compétitivité qui est sur le fil ».

Un besoin d’accompagnement pour contrer les défaillances d’entreprises à venir

Face à ces enjeux, les 2 millions de TPE et les 156 000 PMEs ont un besoin pressant d’accompagnement. 13 266 procédures de liquidation entre avril et juin 2023 ont déjà été recensées. Ce qui est supérieur à l’avant crise sanitaire : durant la même période de 2019, il y avait eu 12.347 défaillances. Et qui va s’intensifier dans les mois à venir.

Pour Marc Basset, c’est la santé du tissu économique français qui est en jeu. « Si les entrepreneurs n’anticipent pas les difficultés, nous allons au-devant d’un risque de défaillances d’entreprises démultiplié. »

Pourtant, de nombreuses défaillances qui peuvent être évitées si elles sont prises en charge en amont. « A condition de détecter les signaux faibles et solliciter le bon conseil, il y a une issue positive au bout de l’accompagnement. » déclare Marc Basset.

Pour aider les chefs d’entreprise, KPMG se renforce avec le recrutement de 200 consultants en conseil, partout en France. « En temps troublés, être accompagné est crucial. Face aux besoins des dirigeants et difficultés des entreprises que nous anticipons, nous nous tenons prêts à mettre toute notre expertise au service de la résilience des TPE / PME. »