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La santé en France en 2023 et 2024

Publié le 10 Oct 2023

Temps de lecture : 3mn

A l’approche de la publication du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale pour 2024 , Emmanuel Leroy, associé et responsable national Santé , analyse les bouleversements qui affectent la santé et auront des conséquences en 2024.

Entre impacts passés et tendances macro qui changent la donne

La crise COVID et la mobilisation accrue qu’elle a entraîné, la démultiplication des missions, puis le retour à un régime normal ont profondément secoué les professionnels de santé ces 3 dernières années. Pour les pharmaciens, cela s’est traduit par des résultats plutôt bons, même s’ils sont inégaux selon les résultats publiés dans la dernière étude KPMG : Pharmacie : moyennes professionnelles 2023. En parallèle, l’inflation a également tiré le prix des produits vers le haut, tandis que les difficultés de recrutement marquaient le pas. 80% de nos clients pharmaciens ont un poste à pourvoir. Cela a aussi pour effet d’augmenter la compétition entre les officines et de tirer les salaires vers le haut.

En parallèle, des tendances tendent à s’installer. C’est sans nul doute qu’elles vont venir structurer la santé dans les mois, voire les années à venir. Vieillissement de la population, accès au soin , départ en retraite d’un nombre important de professionnels de santé… Le gouvernement jette les bases de solutions pour le futur dans son PLFSS 2024.

Le PLFSS, favoriser l’accès au soin

Le manque de médecins généralistes se fait sentir. Le gouvernement cherche donc faciliter l’accès aux soins et à améliorer la prévention pour les patients. Ainsi, on note l’apparition de nouvelles missions à partir de 2024 pour les pharmaciens, par exemple . C’est le cas de la prise en charge sans ordonnance des préservatifs pour les jeunes de moins de 26 ans, le remboursement des cups et culottes menstruelles pour les assurées de moins de 26 ans également. Ils pourront aussi dispenser sans ordonnance des médications tels certains antibiotiques, après un Test Rapide d’Orientation Diagnostic (TROD).

Le PLFSS va également viser à réduire les coûts pour l’Assurance Maladie. Pour 2024, il faut s’attendre à 850 millions d’euros de baisse de prix pour les médicaments, 150 millions d’euros de baisse de prix sur les dispositifs médicaux, ou encore 300 millions d’euros d’économie sur les volumes de médicaments.

Des bouleversements en matière d’investissement et de législation de santé

Des bouleversements d’envergure seront à intégrer dans la gestion de son activité. Ces derniers se rapportent à la législation ou à l’investissement dans le domaine de la santé. Les professionnels de l’optique fonctionnent par exemple en franchise, car dû à leur statut de commerçant par exemple , ils sont cependant très impactés par les politiques de santé, on pense notamment au 100% santé dont l’impact se répercute sur leur CA.

La santé en France se réorganise, se restructure aussi d’un point de vue investissements. Elle attire davantage de non professionnels de santé, comme c’est le cas par exemple pour les cliniques vétérinaires indépendantes rachetées par de grands groupes. Cela a un effet immédiat sur leur structuration financière et sur leur rentabilité économique. Chez KPMG, nous accompagnons des cliniques vétérinaires indépendantes comme des cliniques membres, nous avons une vision globale et complète, et nous sommes à même de les aiguiller pour trouver un nouvel équilibre.

A venir, des départs en retraite massifs et leurs conséquences

On estime que 5000 pharmaciens partiront en retraite d’ici 3 ans par exemple. On observe cette tendance sur l’ensemble du secteur de la santé.

Elle amène avec elle son lot de défis. Parmi eux, des difficultés de recrutement. Déjà en tension, le secteur va accuser encore le choc, en raison de la pénurie de talents formés actuellement, tous métiers confondus, et avec la pénibilité associée qui n’attire plus.

Cela est aussi synonyme d’un fort enjeu de transmission des cabinets et officines. 3 ans, c’est un horizon très proche. Pour amorcer un début de réponse, les professionnels peuvent se doter d’outils de pilotage. Ensuite, le bon reflexe est de se faire aider. Chez KPMG, nous accompagnons 8 000 professionnels de santé et connaissons bien leurs problématiques.