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Crédits aux entreprises : comment s’y retrouver ?

Publié le 16 Avr 2024

Temps de lecture : 4mn

Conseil

En 2023, plus de 300 milliards d’euros de crédits ont été accordés aux entreprises françaises pour leur développement et le financement de leurs projets.

La moitié de ces crédits a d’ailleurs profité aux TPE et PME, preuve d’une offre de financement dynamique. Cependant il peut ne pas être aisé de s’y retrouver tant l’offre de crédit est variée…

Sommaire

Qu’est-ce qu’un « crédit » ?

Cela peut sembler évident, mais certaines précisions méritent tout de même d’être apportées.

Le « crédit » se définit comme une opération de financement par laquelle un créancier (qui n’est pas nécessairement une banque) met à disposition d’un débiteur des moyens financiers que ce dernier s’engage à rembourser selon des conditions établies entre eux.

Plusieurs éléments tels que les sommes engagées, les modalités de leur mise à disposition, la durée du remboursement ou encore l’aspect onéreux ou non de l’opération, peuvent varier. C’est pourquoi il existe plusieurs types de crédits qui répondent à des objectifs différents.

Avant de solliciter un crédit, il est donc impératif d’évaluer ses besoins en financement et les montants nécessaires afin d’éviter un endettement superflu. Tous les consultants en financement KPMG se mobilisent pour vous accompagner dans cette démarche.

Quels sont les types de crédit aux entreprises ?

Comme indiqué précédemment, l’offre de crédit est large et répond à différents objectifs. Plusieurs archétypes se dégagent.

Le crédit de trésorerie

Les crédits liés à la trésorerie de l’entreprise sont là pour répondre à des besoins de liquidité à court terme. On retrouve ainsi :

  • Le découvert autorisé. Dans cette hypothèse, même si la banque ne remet pas directement une somme d’argent à l’entreprise, elle lui laisse la possibilité de disposer de fonds supérieurs à son solde, conformément à des limites et conditions de rémunération préétablies.
  • La facilité de caisse, qui est très semblable au découvert, mais qui n’est pas une solution prénégociée. Elle est accordée ponctuellement, selon le créancier.
  • Le crédit de campagne. Il permet à une entreprise de se préparer à un changement important et prévisible dans son activité. Il profite généralement aux entreprises ayant des activités saisonnières.

Les crédits à moyen et long terme

Les solutions de crédit ne permettent pas seulement de satisfaire à des besoins de court terme. Des mécanismes existent également pour prévoir à moyen ou long terme le financement de nouveaux biens.

Il faut alors évoquer le crédit-bail immobilier qui permet à une entreprise de financer en toute sécurité un nouveau local.

Dans ce dispositif, le crédit-bailleur (l’organisme de crédit) met à disposition du crédit-preneur (l’entreprise) un local à usage commercial ou professionnel dont il peut jouir contre le paiement d’un loyer.

À l’issue du contrat de bail, le crédit-preneur acquiert le bien pour sa valeur résiduelle déterminée à l’origine (généralement 1%). Pour en savoir plus sur le crédit-bail immobilier, nous vous conseillons de consulter notre article en lien sur comment obtenir un crédit.

Le crédit-bail mobilier opère avec le même fonctionnement, mais permet d’acquérir des biens mobiliers comme des outils ou des véhicules.

Le micro-crédit peut, également, être cité comme outil de financement à moyen terme pour les très petites entreprises qui rencontrent des difficultés pour convaincre les organismes de crédits classiques. Ce crédit permet d’obtenir un financement pouvant aller jusqu’à 12 000 €, remboursable sur 5 ans.

Les mobilisations de créances

Des mécanismes existent également pour valoriser des créances détenues par l’entreprise tout en se protégeant contre les risques d’impayés de ses propres débiteurs.

C’est le cas, par exemple, avec la cession dailly qui permet à l’entreprise de céder une créance à un organisme de crédits (le cessionnaire), afin de s’en faire payer le montant directement. Une fois l’accord formalisé avec l’organisme, l’entreprise en informe son débiteur par acte extra-judiciaire. Ce dernier devra alors payer le montant de sa créance directement au cessionnaire.

Le mécanisme d’affacturage permet également de céder à un professionnel spécialisé (le factor), les créances qu’une entreprise détient à l’égard d’un autre professionnel. Ainsi, l’entreprise obtient le paiement des sommes liées à ces créances et le factor se charge de recouvrer les sommes.

Comment bien choisir le crédit pour son entreprise

Il est important de prendre attache auprès de plusieurs organismes de crédits avant de prendre un engagement, afin de comparer les offres et les propositions qui vous sont faites.

À ce titre, il convient d’être vigilant sur plusieurs points.

Tout d’abord, les coûts liés au crédit pour l’entreprise. Lorsque l’on évoque les coûts d’un crédit, on pense directement au taux d’intérêt. Effectivement, l’organisme de crédit se rémunère en appliquant des intérêts sur le capital avancé. Il faut donc vérifier que ce taux n’est pas trop élevé et correspond bien aux capacités de remboursement de l’entreprise.

Mais ce n’est pas la seule source de coûts… Il faut également être vigilant au regard des frais annexes que peut demander l’organisme de crédits : frais de dossier, frais de transaction, pénalités, etc.

Autre point qui appelle à la vigilance, celui des garanties. L’organisme prêteur souhaitera limiter les risques pour lui et, en ce sens, pourra demander que l’entreprise et le dirigeant apportent certaines garanties comme un cautionnement, un nantissement ou une hypothèque.

En tout état de cause, si une entreprise rencontre des difficultés pour obtenir un crédit, il est possible d’envisager d’autres formes de financements.

Sources :